dimanche 14 avril 2013

Vide-grenier ou l'amour des chapeaux

Aujourd'hui, pour fêter ce premier week-end ensoleillé de printemps, j'ai fait un tour au vide-grenier du village.

... Avant que celles qui me connaissent froncent les sourcils : oui, bien sûr, c'est de l'humour, je déteste toujours autant le soleil et la saison chaude. C'était juste pour accompagner mon père et voir les jolies choses que les gens mettent en vente.

Pas d'achats pour cette fois mais certains étals étaient un plaisir pour les yeux, et il y a même eu un épisode amusant : une femme est venue me demander où j'achetais mes vêtements car elle m'avait déjà vue auparavant (et elle se souvenait de la robe, en plus). Apparemment, une de ses amies est Lolita ou dans un style apparenté. Le monde est petit.

Tenue simple, à part pour le chapeau :


A la base, je cherchais simplement un moyen d'organiser le bazar floral de mes tiroirs pendant le Grand Rangement Annuel, et puis ça a commencé à avoir un rendu plaisant, donc j'ai laissé les fleurs sur le chapeau.




D'ailleurs, les chapeaux sont à deux doigts de devenir mes headdresses favoris, devant les ronds à perles et dentelles. Comment ne pas craquer devant les créations d'Iiraliina et de Tuonetar ?

(J'avais envie de faire un post sur le système bancaire expliqué par mon prof de maths, l'humour américano-chinois dans la crise coréenne ou les trois premiers tomes des Guerres Wess'har, mais j'ai vraiment la flemme. Ce sera pour plus tard.)

lundi 8 avril 2013

Progression

Et encore, il n'y a pas les images les plus catastrophiques. Passer du normal au Lolita fut dur, passer du Lolita aux boystyles fut abominable. 

Cliquez sur l'image pour agrandir.


Oui, j'ai tout aligné à gauche et les titres ne sont pas au milieu. Ne m'imitez pas.

vendredi 5 avril 2013

Rouge/doré et l'accomplissement d'une existence

Et voilà, c'est fini. J'écrase une larme discrète, j'inspire profondément : sois forte, jeune femme. La vie ressemble aux montagnes russes, il faut descendre si on est monté. Si tout allait bien, comment distinguerait-on la joie du malheur ? Le bonheur est dans le chemin, pas dans la destination.
[C'est amusant comme le plan de ma dernière dissert de culture générale peut être utilisé en introduction d'article.]

... Aujourd'hui, j'ai reçu mon dernier colis consistant.
("Consistant" car j'ai péché : un autre colis est en route. Mais ce ne sont que des barrettes à fleurs, ça ne compte pas dans mon plan d'économie, n'est-ce pas ?)

Today, I received my last substantial parcel.
("Substantial" because I've sinned: another parcel is on the way. But it only contains floral barrettes, it doesn't count, right?)

Le moment de pathos terminé, je me suis donc précipitée pour enfiler cette jolie chose, évacuant la fatigue des quatre heures de DS hebdomadaires (la prépa, c'est parfois difficile). La dentelle sur le bas de la robe me déçoit un peu, non qu'elle soit laide mais elle ne correspond juste pas à la coupe. Mais si on oublie ce détail, c'est une belle JSK qui vaut son prix (au final peu élevé, F+F est bien pratique de ce point de vue) et sa couleur rouge foncé correspond parfaitement à mes attentes.

The moment of pathos over, I rushed to my new pretty thing, hoping to forget the weekly 4-hour test. 
The lace on the bottom of the dress disappoints me a bit, it's not ugly but it doesn't quite fit the dress. But that detail apart, it's a beautiful JSK, worth its price, and its burgundy color meets my expectations.

Les photos ci-dessous sont copyright mon papa puis moi (et je nie tout lien génétique avec cette touffe qu'on nomme "cheveux" et qui me déshonore un peu plus chaque jour qui passe). Elles sont moyennement esthétiques mais je compte bien exploiter les deux squatteurs qui viennent demain pour en faire de meilleures.

The pictures below were taken by my father and me (and I deny any genetical link with that tuft named "hair" that dishonours me a bit more each passing day). They're very average but I'm counting on the two squatters coming tomorrow: they're supposed to be better than me at taking pictures.




Précisons que les yeux plissés sur la dernière étaient destinés à mieux montrer le maquillage. Comme souvent, c'était très simple : faux-cils, eyeliner et blush.

Make up of the day: false lashes, eyeliner, blush. Pretty simple, as usual.

L'interlude vestimentaire passé, je savoure depuis une semaine l'enivrante sensation du devoir accompli : j'ai rangé ma chambre. 
Oui, ça a l'air ridicule, dit comme ça, et pourtant c'est une victoire contre moi-même. Je ne crois pas avoir fait la poussière une seule fois en neuf ans à Lyon (j'ai tout de même réussi à boucher l'évier à force de rincer l'éponge devenue grisâtre). Ne parlons même pas du nombre de cadavres d'araignée dans les coins et recoins, ni des objets que j'ignorais posséder et qui ont refait surface.
En fait, je me suis sentie plus épanouie après ce rangement qu'en recevant mes résultats du bac et mon admission en prépa, ce qui laisse songeur quant à l'ordre de mes priorités.

I've been enjoying for a week a heady sense of accomplishment : I've tidied up my room.
It sounds ridiculous, but it's a victory against myself. I don't think I've done the dusting once in nine years here (I even managed to clog the sink by rinsing the sponge - needless to say, said sponge turned greyish). Let's not talk about the number of spider corpses, or about objects that I didn't know I owned.
To be honest, I'm feeling more relieved now that I was when I received the results of my A levels. 

Oh, j'ai aussi réalisé que les six cents euros sur mon livret jeune étaient à moi et non à mon père. Là aussi, ça fait réfléchir quand on sait que je suis Lolita, donc obsédée par l'état de mes finances.

Oh, and I also realized that the 600€ on my savings book are mine, not my father's. And I'm supposed to be a Lolita, that is a money-obsessed person.

Pour conclure ce post inintéressant, j'ai aussi reçu une convocation pour une radio de la mâchoire afin de préparer une future chirurgie esthétique. C'est incroyable comme cette pensée peut me rendre heureuse. J'ai vraiment, vraiment hâte de contacter le chirurgien et de commencer toute la procédure, malgré le prix exorbitant pour un budget étudiant (les deux chirurgies qui m'intéressent devraient revenir en tout à plus de quatre mille euros, et c'est l'évaluation optimiste).

To conclude this oh-so-interesting and badly translated post, I've received a convocation to have a jaw x-ray, in order to prepare a surgery. It's incredible how happy the thought of surgery makes me. I'm so excited, hopefully I'll be able to contact a surgeon soon - even if the price is very high for a student, more than 4000€.

samedi 23 mars 2013

Bleu roi, broderies et fleurs de lys

Le passage entre crochets n'est qu'une longue introduction ennuyeuse.

The part between square brackets is nothing but a long, boring introduction, and therefore won't be translated, sorry.

[Ce matin au réveil, une pensée prédominait dans cette masse embrouillée qui, une douche plus tard, mériterait le nom de "cerveau".
Je vais récupérer ma robe.

C'est donc joyeusement que j'enfilai un pantalon lambda et partis gambader sur les routes de campagne. Une demi-heure plus tard, sur le coup de dix heures, me voici à la Poste à montrer les pièces nécessaires à la réception du bijou.
Drame : la postière ne le retrouvait pas. "C'est bizarre, on l'a reçu mais il n'est pas dans la réserve... Vous êtes sûre que personne ne l'a pris pour vous ?"
Oui. Oui, j'en suis diablement sûre et donne-moi mon colis peasant et si la Poste me l'a perdu je lui intente un procès et je vais la détruire la tuer et laisser couler ses tripes sur le portail de l'Elysée et...

(Je n'ai pas encore réfléchi à la manière dont on peut égorger une entité immatérielle, mais l'esprit humain est plein de ressources.)
L'humeur moins gaie, je repartis donc, non sans avoir laissé mon numéro de portable - au cas où. Une nouvelle demi-heure de marche et je retrouvai mon antre ainsi que mon portable, qui annonçait, oh surprise ! un nouveau message.

Elle avait retrouvé le colis. Le bébé se trouvait masqué par des pachydermes postaux.

Après avoir laissé couler ma rage dans un long cri d'agonie, je repris donc le chemin du village et réussis, enfin, à mettre les mains sur le joli paquet.]


Bref, j'ai reçu ma Méta.

Long story short, I received my Meta.

Elle est bleue, elle est brodée, elle a des boutons en camé et des fleurs de lys, et elle a du shirring, ce qui fait d'elle la plus confortable de mes trois robes.
Mon jupon à l'agonie ne lui rend pas hommage.

It's blue, it's embroidered, it has carved buttons and fleurs de lis, and it's got shirring, which makes it the most comfortable of my three dresses.
My dying petticoat doesn't pay tribute to it.



Ai-je déjà parlé de mon amour pour les poses prétentieuses ? Non ? Eh bien c'est fait.

Have I already talked about my love for conceited postures? No? Well, now it's done.


Le Lolita me rend très heureuse mais, après avoir revu l'ordre de mes priorités, j'ai décidé d'arrêter les achats. Dorénavant, j'économiserai pour un projet de longue date qui me tient beaucoup à coeur (plus encore que ma dreamdress sur un site de seconde main, oui oui).
Ce qui me laisse songeuse quant à ce que je vais bien pouvoir poster sur ce blog (des wishlists, sans doute - beaucoup de wishlists).

Lolita makes me very happy but, after having revised the order of my priorities (HP, anyone?), I decided to stop buying. From now on, I'm saving up for a long-standing project.
Which leaves me pensive when it comes to what I could post on this blog (wishlists, most likely - loads of wishlists).




samedi 16 mars 2013

Parfois, j'aimerais que le monde corresponde à ma vision du Lifestyle.

Deux posts en une journée, quelque chose ne va pas.

Two posts in a day, something's wrong.

Dernièrement, j'ai été prise d'une frénésie Lolita, comme à peu près tous les trois mois. Sauf que cette fois, au lieu de se traduire par une consommation intense de blogs Lolita et des léchages de vitrine virtuels sur les sites d'Innocent World, Millefleurs et autres Victorian Maiden, c'est mon porte-monnaie qui en a fait les frais.

Lately, I've been craving Lolita- it happens about every three months. But this time, instead of reading Lolita blogs and window-shopping on Innocent World, Millefleurs or Victorian Maiden websites, I actually bought something.

J'attends donc, en plus d'une commande F+F, cette petite merveille :

So, in addition to a F+F parcel, I'm waiting for this wonder:



Et si quelqu'un vend une robe longue, Classic ou Gothic et pas trop chère, je prends. On ne sait jamais, j'arriverai peut-être à vider intégralement mon compte avant avril, ce qui semble être un défi intéressant.

And if someone's selling a long, Classic or Gothic, not too expensive dress, think of me. Who knows, maybe I'll manage to empty my bank account before the beginning of April. Looks like an interesting challenge, doesn't it?


Aujourd'hui, j'avais envie d'essayer une tenue plus pratique que du Lolita pur et dur. Si je portais des robes au quotidien, voilà ce à quoi ça ressemblerait :

Today, I wanted to try on an outfit more practical than Lolita. If I could wear dresses on a daily basis, it'd probably look like this:





JSK : ETC
Reste : offbrand
(Cheveux : Kage-chou)

La seconde photo est là pour montrer le maquillage. Parce qu'il y en a, oui, même si on ne dirait pas.

The second picture is here to show the make up. Because there is, yes.

En tout cas, ce genre de tenues est diablement confortable quand on va en ville.

Anyway, this kind of outfits is so comfortable to go out.

Cette magnifique transition me permet d'enchaîner sur un nouvel achat absolument adorable et auquel ma webcam ne fait absolument pas honneur : une sorte de boucle d'oreille à pince en forme d'oiseau.

The wonderful transition allows me to move on to a new, very cute purchase my webcam doesn't pay tribute to: a kind of bird-shaped earring.


En vrai, c'est très joli. Si si.


Plus le temps passe, plus j'ai l'impression d'aller à rebours. Quand j'ai découvert le Lolita, je considérais qu'on ne pouvait pas sortir sans la panoplie complète, y compris un maquillage et une coiffure soignés, avec une poignée d'accessoires (fleurs, rubans, ce genre de choses) et des talons. En fait, bien que n'étant pas Sweet, je rentrais dans la mentalité OTT actuelle.
Puis le temps passa et j'appris à mettre un peu d'eau dans mon vie - notamment parce que le Lolita, c'est cher et qu'on apprend vite à se débrouiller avec trois blouses offbrand et des collants unis.
Le déclic advint quand je commençai à parler avec Shimi (oui, Shi-chou, vous avez eu un impact décisif sur ma vision du Loli !) et à réaliser qu'en fait, on pouvait être Lolita avec des coordinations très simples. Parce que les tenues aux mille détails, c'est très joli quand on les porte tous les trente-six du mois. Lorsqu'on est Lolita au quotidien, ça pose un tantinet plus de problèmes.
Et au final, alors que le style évolue vers l'OTT et l'amour des détails, je m'amourache de plus en plus des tenues simples, voire assez strictes, avec des pièces comme celle-ci (en brun ou en noir, s'entend) que je détestais à mes débuts.
Comme quoi.

The more time passes, the more I feel like going backwards. When I discovered Lolita, I thought it was impossible to go out without a whole Lolita outfit, good make up, pretty hair, a few accessories (flowers, ribbons) and heels. Actually, despite being Classic, I fitted the current OTT mentality.
Then time passed and I learnt to mix water with wine-especially because Lolita is expensive and we soon learn to deal with three offbrand blouses and plain tights.
The revelation took place when I started talking with Shi-chou. She made me realize that Lolita doesn't require excessively complex coordinations. Because detailed outfits are very pretty when they're worn once in a blue moon- everyday lolitas have it a tiny bit harder.
So, while the fashion evolves to a more OTT style, I become infatuated with simple, and even strict outfits, with items like this one (in brown or black) that I couldn't stand at first.



Le Fleuve des dieux, Ian McDonald

Le Fleuve des dieux (titre original : River of Gods) est un roman de SF publié en 2004 et écrit par Ian McDonald, qui est très bien parti pour devenir un de mes auteurs favoris (et en plus, il est Irlandais : que demande le peuple ?).
Preuve de sa qualité, il a été finaliste du prix Hugo (celui qu'a reçu Le Cycle de Fondation d'Asimov, pour faire un lien avec un article précédent), a reçu le British Science Fiction Award et le Grand Prix de l'Imaginaire. La quatrième de couverture déclare aussi qu'il est considéré "outre-Manche et outre-Atlantique comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années", mais les éditeurs aiment bien raconter des tas de choses plus ou moins vérifiables sur leurs livres. On ne sait jamais, peut-être qu'un adorateur des Etats-Unis sera convaincu par cet argument.





Résumé officiel : "Tous les Hindous vous le diront, pour se débarrasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
     Et, en cette année 2047, les péchés, ce n'est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu'une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.     Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n'ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire — ou peut-être tout cela à la fois.     A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d'une Inde future, mais aussi d'une Terre future, où tout n'est que vertige."

Pour étoffer un peu, décrivons les neuf personnages :
- M. Nanda, "flic Krishna" chargé d'excommunier (c'est-à-dire d'éliminer) les Intelligences Artificielles rebelles ou non déclarées
- Pârvati, sa femme, précieuse et bien traitée dans un pays où le ratio homme/femme est de quatre pour une, mais incomprise par son époux et par la bonne société de Vârânacî
- Shiv, un trafiquant violent qui se retrouve dans une mauvaise passe
- Shahîn Badhûr Khan, le conseiller de la Première Ministre du Bhârat (Etat issu d'une partition de l'Inde) dont les attirances amoureuses doivent rester cachées
- Nadja, une journalise suédo-afghane prête à tout pour dénicher le scoop qui fera d'elle une grande professionnelle
- Tal, travaillant sur le principal soap opera du pays, Town and Country, mais surtout "neutre", ni homme, ni femme, dans un pays où ce choix d'asexualité n'est pas très bien accepté
- Vishram, humoriste mais surtout troisième fils d'un magnat de l'énergie, qui se retrouve propulsé à la tête du département R&D
- Lisa Durnau, scientifique conviée à un stupéfiant voyage dans l'espace
- Thomas Lull, son ancien amant et scientifique de renom, vagabondant désormais à travers le Bhârat.

Vous n'avez pas tout retenu ? C'est normal. Le roman se découpe en parties dont chacune comprend des chapitres centrés sur les personnages, et le temps d'arriver à la partie suivante, vous avez tout loisir d'oublier qui sont Shiv ou Nadja. Les premières centaines de pages, à chaque début de chapitre, je revenais à la partie précédente pour me remettre en tête les personnages.

Tout ça pour dire que ce roman n'est pas de ceux qu'on peut lire en attendant le bus, abandonner quelques jours et reprendre. Il est extrêmement riche, autant dans le style que dans le scénario, et exigeant envers le lecteur. Le début est difficile, il faut du temps avant de se plonger pleinement dans l'univers, et la première partie peut être dure à dépasser.
Mais une fois que vous êtes dedans, c'est parti. Pour vous donner une idée, il y a eu une semaine entre le jour où j'ai commencé le livre et celui où je suis arrivée à la page 150, environ, puis deux jours jusqu'à la fin du livre (et c'était en semaine, avec les cours et devoirs). Alors suivez mon conseil et accrochez-vous : ce roman est addictif.
Passons rapidement sur l'un des points qui m'ont embêtée, à savoir la profusion de mots indiens. Un glossaire a été prévu à la fin du livre mais il ne recense pas tous les mots, donc à moins d'avoir de solides bases d'indien, vous risquez de vous demander ce que diable peut bien être un râja, sans parler des nombreuses références au panthéon hindou.
En revanche, on ne peut qu'admirer la crédibilité du contexte. Ian McDonald a beaucoup travaillé sur l'univers et ce Bhârat futuriste ne paraît pas improbable du tout. Les personnages sont aussi très crédibles, chacun avec son histoire, ses qualités, ses défauts. Mes préférés ont été Tal, le neutre, Lisa la scientifique et Shahîn, politicien musulman dans une société hindoue.

Au niveau du scénario... Il est complexe et long à se mettre en place. Je ne vois pas trop comment en parler sans spoiler, à vrai dire. Disons simplement qu'il touche aux IA, les intelligences artificielles, appelées dans le livre "aeais".

En fait, ce roman est tellement compliqué que faire un article dessus relève de la gageure. Tout ce que je peux en dire, c'est qu'il mérite les prix qu'il a reçus et que c'est une lecture à conseiller à tout le monde - y compris ceux qui n'apprécient pas spécialement la SF, car il n'a pas vraiment cette atmosphère qu'on retrouve dans le genre. Peut-être à cause de la proximité temporelle, 2047, ou bien du style de McDonald.

Pour conclure : lisez-le ! N'importe quelle bonne bibliothèque doit l'avoir.


lundi 25 février 2013

Intermède lamartinien (et vêtements en attente)

Quand on oublie leur proportion parfois très agaçante à se poser en héros solitaires car incompris, les romantiques sont formidables. Surtout leurs descriptions de la nature, en fait.


Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encore, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.

L'automne, Alphonse de Lamartine


Interlude poétique mis à part, et pour rester dans le thème du "moi, je" initié par ce texte, j'ai décidé de participer à une GO F+F initiée par Lord Ruthwen pour agrandir un peu ma garde-robe. 
Je suis donc en attente d'une robe bordeaux (ça paraît banal mais je rêve d'une robe bordeaux depuis mes débuts, c'est comme un signe de la Déesse du Lolita pour me dire de garder la foi) et d'un chapeau gris foncé pour le printemps :

   A la réflexion, j'ai un chapeau de printemps mais absolument aucun autre vêtement adapté à la température. Ce déni de la saison chaude est en passe de devenir préoccupant.

 










  On retrouve plein de comptes-rendus de la TP Baby, ça avait l'air très bien fait. J'espère ardemment que les participantes vont continuer de nous inonder de photos et de nous faire rêver.

Et pour conclure cet article parfaitement inutile, toujours dans le "moi, je", une photo amusante prise dernièrement :



dimanche 10 février 2013

Tenue du jour


  

Comme prévu, j'essaie aujourd'hui la dernière combinaison possible de cette JSK avec ma garde-robe. J'aurais bien voulu prendre les photos dans ma chambre plutôt que, encore une fois, dans le couloir, mais lui au moins n'a pas des allures de Waterloo après la bataille.


(Les vaillants soldats tombés au front.)

Ahem.
Bref, tenue du jour :


(Mes capacités d'édition se limitent à forcer sur l'onglet "Saturation".)




Et j'ai décidé de rentabiliser ce beau fauteuil injustement relégué dans un coin du salon. Mon Dieu qu'il est confortable.



Oui, certes, on ne voit pas trop le fauteuil. 

Composition de la tenue :
Robe : Lady Sloth
Blouse : un supermarché Leclerc il y a un ou deux ans, je crois (si si, qui l'eût cru ?)
Collants : offbrand
Chaussures : New Look
Accessoires : Claire's, Etsy...

samedi 9 février 2013

Magical Landscape JSK et deux nouvelles coordinations

Depuis que j'ai décidé de redonner mon âme (et mon porte-monnaie) au Lolita, me voilà confrontée à un problème majeur : comment varier des tenues, avec en tout et pour tout deux robes, dont une complètement inadaptée au port quotidien ?
C'est simple : on ne peut pas. Sauf à laver la robe "passe-partout" une fois tous les trente-six du mois.

Et comme le hasard fait bien les choses, alors que je parcourais l'Internet à la recherche d'une robe à peu près jolie et dans mes prix, je suis tombée sur le Facebook sur la marque indie Lady Sloth.
Qui, comme on peut le prévoir, vend des robes.
Or, c'était les soldes.

La conjoncture aidant, je suis à présent la (très heureuse) propriétaire d'une JSK magnifique avec un imprimé qui n'apparaissait qu'en rêve et dont le nom m'échappe désespérément - il doit y avoir le mot "Autumn" dedans. [Edit : en fait, c'est la Magical Landscape JSK. Au temps pour ma mémoire.]


N'est-elle pas superbe ? 
Je ne compte pas faire une review de cet achat mais dans l'ensemble, il me comble. La robe est sur mesures, les noeuds sont détachables, j'ignore quel est ce tissu mais il est extensible et impossible à froisser, bref, mon porte-monnaie ira à Lady Sloth dès qu'elle fera une nouvelle série. Et si quelqu'un vend une robe de la série Winter Cemetery, je me jette sur l'occasion, c'est dit.

Evidemment, je n'ai pas pu résister à l'attrait d'une coordination vite faite dès la réception (ce qui explique la lumière affreuse) :



Et j'ai récidivé aujourd'hui. En enlevant les collants roses immédiatement après ces quelques photos parce qu'ils sont beaucoup trop clairs (dommage de ne pas l'avoir réalisé avant, mais ça fait au moins un prétexte pour reprendre des photos la semaine prochaine) :


 
(Ai-je parlé du manque de noeuds papillon dans le Loli ? Dieu sait qu'on ne manque pas de noeuds, pourtant.)

J'ai presque envie de reporter cette robe demain, mais avec du bleu.


Le cycle de Fondation

  Le Cycle de Fondation est une série de science-fiction en sept tomes écrite par Isaac Asimov. Elle fait partie, comme son auteur, du panthéon de la SF (oui, je divinise une série de livres) et a reçu le prix Hugo de "Meilleure série de tous les temps", conjointement au Seigneur des Anneaux, entre autres.

Je n'ai lu que les cinq tomes de la série originelle, pas les deux préludes. Ils relatent une période antérieure mais ont été écrits après le reste du cycle, donc leur lecture n'est pas indispensable pour comprendre la série.








Plusieurs siècles après notre ère, l'immense Empire Galactique, fort d'un milliard de milliard d'habitants, est en déliquescence. Seul un homme a su prévoir sa chute à venir : il a en effet inventé une science  nouvelle, la psychohistoire, et peut, grâce à de complexes formules mathématiques, prévoir le futur global de l'humanité. Cet homme, Hari Seldon, découvre donc qu'une période de chaos longue de trente mille ans suivra la fin de l'Empire... à moins qu'il agisse en conséquence, pour la réduire à mille ans. Il crée donc une Fondation chargée de se développer pour former un Second Empire Galactique sur les ruines du Premier, un millénaire après sa chute, et prend les mesures nécessaires pour que le futur dévie le moins possible du "Plan Seldon" qui amènera l'espèce humaine à une nouvelle période de paix.
Les cinq livres de la série se déroulent tous durant ce millénaire de latence, au rythme des "crises Seldon" - ces moments-clef prévus par le plan Seldon et auxquels les contemporains doivent faire face. Mais la psychohistoire est essentiellement une science de probabilités et, parfois, tout ne se déroule pas comme l'avait prévu le grand Hari Seldon...


Ce résumé un peu bancal n'éclaircit pas les points les plus importants, mais je m'en voudrais énormément de verser dans le spoiler et, par voie de fait, de gâcher la lecture à quiconque voudrait lire cette série (ce que je conseille).
De manière courte : Fondation, c'est très bien. C'est facile à lire, le style est plaisant et riche, les personnages intéressants et à l'instant où l'on pourrait voir se dessiner un schéma classique (la résolution des crises au fur et à mesure qu'elles surviennent), la série prend un tour radicalement différent. L'oeuvre est, de plus, riche en réflexions philosophiques, notamment sur la liberté humaine - ce qui est compréhensible, dans une société guidée par la croyance en un "plan" mis au point des siècles auparavant - et sur la meilleure forme d'organisation sociale.
Chose intéressante et dont on a beaucoup félicité M. Asimov, les références technologiques sont très bien expliquées. Bien sûr, un physicien froncerait sûrement le nez sur nombre d'explications mais on voit que l'auteur a fait un vrai travail pour rendre son univers crédible. Moi, en tout cas, je m'y suis complètement laissée prendre (non que mon opinion ait une quelconque valeur quand on en vient aux sciences physiques, cela dit).
Le langage des personnages peut paraître riche pour des gens du commun mais, de un, les écrivains aiment généralement faire bien parler leurs personnages et, de deux, M. Asimov a écrit entre 1951 et 1986 ; or nos critères de langage sont un peu différents à présent. L'un dans l'autre, une fois qu'on s'est habitué, entendre des personnes en couple se vouvoyer ne paraît plus si étrange que ça.
L'un des seuls points qui m'ont chiffonnée est le peu de temps consacré à beaucoup de personnages très intéressants. Les deux derniers tomes (et surtout le dernier) se consacrent à un nombre restreint de gens, qu'on suit sur une longue période, permettant ainsi de les connaître très bien. Mais les premières crises mettent en scène des personnalités fortes qu'on ne voit que le temps que la crise soit résolue... C'est logique, puisque la série était au départ un ensemble de nouvelles, mais ça m'attriste quand même un peu. Si quelqu'un écrit un jour une biographie de Salvor Hardin ou Hober Mallow, faites-moi signe.

Pour conclure, si vous le pouvez et que vous aimez la SF, lisez Fondation. Déjà parce que c'est une oeuvre très connue qui en a inspiré beaucoup d'autres, ensuite parce... eh bien, tout simplement parce que c'est bien, en fait.
Et si vous n'aimez pas les longues séries, il y a aussi La Fin de l'Eternité qui peut être considéré comme un prélude à Fondation, ne fait qu'un tome et est aussi agréable à lire.

Et maintenant, je m'en vais lire Les Robots.

samedi 26 janvier 2013

Le début de la fin

  Comme beaucoup, j'ai du mal à commencer les choses. Qu'il s'agisse d'une fiction, d'un film ou de mes devoirs, il y a toujours un blocage originel difficile à surmonter. Alors commencer le premier article de mon premier blog, c'est doublement pire, évidemment.

Sauf dérive importante, ce blog devrait traiter principalement de livres et de Lolita. Dans la première catégorie, on trouvera surtout de la fantasy teintée d'un peu de SF, mes domaines de prédilection, et peut-être quelques biographies ou ouvrages en vue du moment - rien n'est impossible à part du policier, en fait. Il pourrait même y avoir des liens de fanfictions.
 La deuxième sera surtout consacrée à mes tenues (sujet hautement intéressant, j'en conviens) et aux pièces qui me donnent envie de vérifier le prix d'un rein sur le marché noir.
Enfin, il serait surprenant que je ne cède pas à la tentation de quelques articles sans sujet défini çà et là, musées, réflexions sur l'actualité...

Pour conclure cet article, dans le cas improbable où une personne ne me connaissant pas un minimum passerait par là, quelques mots de présentation : on me connaît sous le pseudonyme de Seetanis, aka Seetan, aka See dans le milieu Lolita, un style que je porte depuis quelques années déjà en alternance avec l'Aristocrat et des tenues plus quotidiennes. Je suis un cursus en classe préparatoire dans la belle ville de Lyon, dans le but de travailler un jour dans l'édition - si un salarié des éditions Bragelonne me lit, pitié, gardez-moi une place, je veux bien travailler presque gratuitement pour vous. Mes croyances religieuses se limitent à la vénération inconditionnelle de Terry Pratchett (ou, plus sérieusement, à l'agnostisme) et j'aimerais beaucoup, beaucoup vivre dans un manoir reculé en compagnie d'une troupe de chats et de cochons, avec un(e) majordome en costume qui m'apporterait le thé sur un plateau ouvragé.

Voilà, c'est à peu près tout.