lundi 25 février 2013

Intermède lamartinien (et vêtements en attente)

Quand on oublie leur proportion parfois très agaçante à se poser en héros solitaires car incompris, les romantiques sont formidables. Surtout leurs descriptions de la nature, en fait.


Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encore, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.

L'automne, Alphonse de Lamartine


Interlude poétique mis à part, et pour rester dans le thème du "moi, je" initié par ce texte, j'ai décidé de participer à une GO F+F initiée par Lord Ruthwen pour agrandir un peu ma garde-robe. 
Je suis donc en attente d'une robe bordeaux (ça paraît banal mais je rêve d'une robe bordeaux depuis mes débuts, c'est comme un signe de la Déesse du Lolita pour me dire de garder la foi) et d'un chapeau gris foncé pour le printemps :

   A la réflexion, j'ai un chapeau de printemps mais absolument aucun autre vêtement adapté à la température. Ce déni de la saison chaude est en passe de devenir préoccupant.

 










  On retrouve plein de comptes-rendus de la TP Baby, ça avait l'air très bien fait. J'espère ardemment que les participantes vont continuer de nous inonder de photos et de nous faire rêver.

Et pour conclure cet article parfaitement inutile, toujours dans le "moi, je", une photo amusante prise dernièrement :



dimanche 10 février 2013

Tenue du jour


  

Comme prévu, j'essaie aujourd'hui la dernière combinaison possible de cette JSK avec ma garde-robe. J'aurais bien voulu prendre les photos dans ma chambre plutôt que, encore une fois, dans le couloir, mais lui au moins n'a pas des allures de Waterloo après la bataille.


(Les vaillants soldats tombés au front.)

Ahem.
Bref, tenue du jour :


(Mes capacités d'édition se limitent à forcer sur l'onglet "Saturation".)




Et j'ai décidé de rentabiliser ce beau fauteuil injustement relégué dans un coin du salon. Mon Dieu qu'il est confortable.



Oui, certes, on ne voit pas trop le fauteuil. 

Composition de la tenue :
Robe : Lady Sloth
Blouse : un supermarché Leclerc il y a un ou deux ans, je crois (si si, qui l'eût cru ?)
Collants : offbrand
Chaussures : New Look
Accessoires : Claire's, Etsy...

samedi 9 février 2013

Magical Landscape JSK et deux nouvelles coordinations

Depuis que j'ai décidé de redonner mon âme (et mon porte-monnaie) au Lolita, me voilà confrontée à un problème majeur : comment varier des tenues, avec en tout et pour tout deux robes, dont une complètement inadaptée au port quotidien ?
C'est simple : on ne peut pas. Sauf à laver la robe "passe-partout" une fois tous les trente-six du mois.

Et comme le hasard fait bien les choses, alors que je parcourais l'Internet à la recherche d'une robe à peu près jolie et dans mes prix, je suis tombée sur le Facebook sur la marque indie Lady Sloth.
Qui, comme on peut le prévoir, vend des robes.
Or, c'était les soldes.

La conjoncture aidant, je suis à présent la (très heureuse) propriétaire d'une JSK magnifique avec un imprimé qui n'apparaissait qu'en rêve et dont le nom m'échappe désespérément - il doit y avoir le mot "Autumn" dedans. [Edit : en fait, c'est la Magical Landscape JSK. Au temps pour ma mémoire.]


N'est-elle pas superbe ? 
Je ne compte pas faire une review de cet achat mais dans l'ensemble, il me comble. La robe est sur mesures, les noeuds sont détachables, j'ignore quel est ce tissu mais il est extensible et impossible à froisser, bref, mon porte-monnaie ira à Lady Sloth dès qu'elle fera une nouvelle série. Et si quelqu'un vend une robe de la série Winter Cemetery, je me jette sur l'occasion, c'est dit.

Evidemment, je n'ai pas pu résister à l'attrait d'une coordination vite faite dès la réception (ce qui explique la lumière affreuse) :



Et j'ai récidivé aujourd'hui. En enlevant les collants roses immédiatement après ces quelques photos parce qu'ils sont beaucoup trop clairs (dommage de ne pas l'avoir réalisé avant, mais ça fait au moins un prétexte pour reprendre des photos la semaine prochaine) :


 
(Ai-je parlé du manque de noeuds papillon dans le Loli ? Dieu sait qu'on ne manque pas de noeuds, pourtant.)

J'ai presque envie de reporter cette robe demain, mais avec du bleu.


Le cycle de Fondation

  Le Cycle de Fondation est une série de science-fiction en sept tomes écrite par Isaac Asimov. Elle fait partie, comme son auteur, du panthéon de la SF (oui, je divinise une série de livres) et a reçu le prix Hugo de "Meilleure série de tous les temps", conjointement au Seigneur des Anneaux, entre autres.

Je n'ai lu que les cinq tomes de la série originelle, pas les deux préludes. Ils relatent une période antérieure mais ont été écrits après le reste du cycle, donc leur lecture n'est pas indispensable pour comprendre la série.








Plusieurs siècles après notre ère, l'immense Empire Galactique, fort d'un milliard de milliard d'habitants, est en déliquescence. Seul un homme a su prévoir sa chute à venir : il a en effet inventé une science  nouvelle, la psychohistoire, et peut, grâce à de complexes formules mathématiques, prévoir le futur global de l'humanité. Cet homme, Hari Seldon, découvre donc qu'une période de chaos longue de trente mille ans suivra la fin de l'Empire... à moins qu'il agisse en conséquence, pour la réduire à mille ans. Il crée donc une Fondation chargée de se développer pour former un Second Empire Galactique sur les ruines du Premier, un millénaire après sa chute, et prend les mesures nécessaires pour que le futur dévie le moins possible du "Plan Seldon" qui amènera l'espèce humaine à une nouvelle période de paix.
Les cinq livres de la série se déroulent tous durant ce millénaire de latence, au rythme des "crises Seldon" - ces moments-clef prévus par le plan Seldon et auxquels les contemporains doivent faire face. Mais la psychohistoire est essentiellement une science de probabilités et, parfois, tout ne se déroule pas comme l'avait prévu le grand Hari Seldon...


Ce résumé un peu bancal n'éclaircit pas les points les plus importants, mais je m'en voudrais énormément de verser dans le spoiler et, par voie de fait, de gâcher la lecture à quiconque voudrait lire cette série (ce que je conseille).
De manière courte : Fondation, c'est très bien. C'est facile à lire, le style est plaisant et riche, les personnages intéressants et à l'instant où l'on pourrait voir se dessiner un schéma classique (la résolution des crises au fur et à mesure qu'elles surviennent), la série prend un tour radicalement différent. L'oeuvre est, de plus, riche en réflexions philosophiques, notamment sur la liberté humaine - ce qui est compréhensible, dans une société guidée par la croyance en un "plan" mis au point des siècles auparavant - et sur la meilleure forme d'organisation sociale.
Chose intéressante et dont on a beaucoup félicité M. Asimov, les références technologiques sont très bien expliquées. Bien sûr, un physicien froncerait sûrement le nez sur nombre d'explications mais on voit que l'auteur a fait un vrai travail pour rendre son univers crédible. Moi, en tout cas, je m'y suis complètement laissée prendre (non que mon opinion ait une quelconque valeur quand on en vient aux sciences physiques, cela dit).
Le langage des personnages peut paraître riche pour des gens du commun mais, de un, les écrivains aiment généralement faire bien parler leurs personnages et, de deux, M. Asimov a écrit entre 1951 et 1986 ; or nos critères de langage sont un peu différents à présent. L'un dans l'autre, une fois qu'on s'est habitué, entendre des personnes en couple se vouvoyer ne paraît plus si étrange que ça.
L'un des seuls points qui m'ont chiffonnée est le peu de temps consacré à beaucoup de personnages très intéressants. Les deux derniers tomes (et surtout le dernier) se consacrent à un nombre restreint de gens, qu'on suit sur une longue période, permettant ainsi de les connaître très bien. Mais les premières crises mettent en scène des personnalités fortes qu'on ne voit que le temps que la crise soit résolue... C'est logique, puisque la série était au départ un ensemble de nouvelles, mais ça m'attriste quand même un peu. Si quelqu'un écrit un jour une biographie de Salvor Hardin ou Hober Mallow, faites-moi signe.

Pour conclure, si vous le pouvez et que vous aimez la SF, lisez Fondation. Déjà parce que c'est une oeuvre très connue qui en a inspiré beaucoup d'autres, ensuite parce... eh bien, tout simplement parce que c'est bien, en fait.
Et si vous n'aimez pas les longues séries, il y a aussi La Fin de l'Eternité qui peut être considéré comme un prélude à Fondation, ne fait qu'un tome et est aussi agréable à lire.

Et maintenant, je m'en vais lire Les Robots.